Qu’ est ce qu’ un isolant écologique ? Il n’existe pas de définition réglementaire . Attention donc aux affirmations péremptoires de certaines étiquettes ! Pour qu’un isolant apporte une vraie valeur ajoutée pour l’ environnement , on retiendra les qualités suivantes .
Forte efficacité thermique
La valeur de sa conductivité thermique doit être inférieure à 0,045 W/m.K
Les meilleurs vont jusqu’ à 0,035 W/m.K
Sobriété
Sa fabrication doit requérir peu d’ énergie ( énergie grise ) et de gaz à effet de serre . On proscrit donc de nombreux matériaux industriels . Pour certains , les économies d’ énergie qu’ils procurent durant leur vie d’ isolant ne remboursement même pas l’ énergie dépensée .
Attention aux transports, qui font toute la différence entre une laine de bois finlandaise et la chènevotte du département voisin .. Les isolants en vrac sont les plus sobres . Les panneaux demandent plus d’ énergie .
Faible empreinte écologique
On évitera les matériaux qui nécessitent des traitements polluants, consomment beaucoup d’eau , etc. On peut considérer que le coton transgénique ou la plume de canard élevé en batterie, tout biosourcés qu’ils soient , ne sont pas écologiques .
Durabilité
Un excellent isolant qui perd son efficacité au bout de 10 ans est à recaler . Le matériau doit être peu sensible au tassement ( qui réduit l’ efficacité des petites cellules d ‘air), protégé de l’ humidité et des agressions diverses ( moisissures , insectes , rongeurs ).
Impact sur la santé
On évitera les matériaux qui sont susceptibles d’ émettre facilement des particules fines préjudiciables à la santé ( notamment lors de la pose ) ou dont le traitement chimique peut diffuser des molécules toxiques ( pendant la durée de vie de l’ isolant ). Les fabricants fournissent en général une fiche de déclaration environnementale et sanitaire ( FDES ).
Conformité
Le centre scientifique et technique du bâtiment ( CSTB ) commence à délivrer des avis techniques pour les matériaux biosourcés . Mais ils ne sont pas obligatoires, et ceux que nous décrivons sont éprouvés par les constructeurs . En revanche , on sera attentif à l’ étiquette de l’ Association pour la certification des matériaux isolants ( Acermi ), qui présente plusieurs informations notamment la tenue au feu . La conformité, dans le cas d ‘un mur ancien , peut imposer que l’ isolant soit perspirant , c’est à dire qu’il laisse passer la vapeur d’eau .
Les matériaux biosourcés
Ils sont nombreux : paille, chanvre, lin, bois, liège , fibres végétales diverses, laine, plume … On trouve aussi des produits de recyclage comme la ouate de cellulose ( issue de papiers et cartons ) ou la métisse ( issue de 10 à 20 fois plus de matières biosourcées que de besoins en isolants .
Ils peuvent exister sous forme divisée , en vrac ( ouate de cellulose , chènevotte , copeaux de bois … ) pour le remplissage de coffrages ; ou sous forme de panneaux rigides ou semi-rigides ( fibres de bois , de chanvre …) à poser contre des parois ; ou encore en rouleaux ( lin , laines de bois , de coton , de mouton …), pour des habillages plus délicats . Plus leur densité croît , plus ils sont durables et … énergivores en fabrication .
Conseils de pose
2 couches minces et croisées valent mieux qu’une seule épaisseur équivalente , car elles auront une meilleure tenue dans le temps .
Sur les parois verticales , les isolants denses , en rouleaux ou en panneaux rigides ou semi-rigides sont peu ou pas sujets au tassement . Si l’on opte pour un isolant en vrac , il faut privilégier ceux qui s’affaisseront le moins .
Sur les parois les plus exposées ( isolation extérieure ), préférez les isolants peu sensibles à l’ humidité, car celle ci dégrade considérablement le pouvoir isolant . En tout état de cause , il faut protéger les isolants avec des films pare-vapeur ou frein-vapeur .