Méthode de calcul du DPE (nouvelle méthode)

Le DPE a pour principal objectif d’informer sur la performance énergétique des bâtiments.

Le DPE affiche le bilan annuel des consommations de chauffage, d’eau chaude sanitaire, de refroidissement, d’éclairage et des auxiliaires.

Son calcul est fait à partir d’une notice officielle et il a changé en 2021. Avant, le DPE pouvait être calculé sur la base des dernières factures de chauffage. A présent, tout le calcul est déterminé par la notice officielle et n’a AUCUN RAPPORT avec les factures, la consommation réelle et les habitudes des gens et même leur nombre ! Seules 2 hypothèses de chauffage entrent en jeu: chauffage à 19 degrés ou 21 degrés. Tout le reste dépend de la construction et même très peu de la région puisque la France est seulement divisée en 8 zones avec 3 altitudes différentes.

Le DPE contient aussi une estimation des émissions de gaz à effet de serre associée aux consommations des 5 usages précédents.

Ces informations communiquées par le DPE doivent permettre de comparer objectivement les différents bâtiments entre eux.

Prenons le cas d’une maison individuelle occupée par une famille de 3 personnes, la consommation de cette même maison ne sera pas la même si elle est occupée par une famille de 5 personnes. De plus, selon que l’hiver aura été rigoureux ou non, que la famille se chauffe à 19°C, ou 21°C, les consommations du même bâtiment peuvent significativement fluctuer. La logique du nouveau DPE estimé qu’il est dès lors nécessaire dans le calcul de s’affranchir du comportement des occupants afin d’avoir une information sur la qualité énergétique du bâtiment. C’est la raison pour laquelle l’établissement du nouveau DPE se fait principalement par une méthode de calcul des consommations conventionnelles. Elle s’appuie sur une utilisation standardisée du bâtiment pour des conditions climatiques moyennes du lieu.

Les principaux critères caractérisant la méthode conventionnelle sont les suivants :

  • En présence d’un système de chauffage dans le bâtiment autre que les équipements mobiles et les cheminées à foyer ouvert, toute la surface habitable du logement est considérée chauffée en permanence pendant la période de chauffe ;
  • Les besoins de chauffage sont calculés mensuellement à partir de degrés heures base 19 pour des météos représentatives du climat des 8 zones climatiques de la France métropolitaine. Les degrés heures sont égaux à la somme, pour toutes les heures de la saison de chauffage pendant laquelle la température extérieure est inférieure à 19°C. Ils prennent en compte une inoccupation de 7 jours en décembre (dernière semaine) pendant la période de chauffe ainsi qu’un réduit des températures à 16°C pendant la journée en semaine ;
  • Le besoin d’ECS (Eau chaude sanitaire) est forfaitisé selon la surface habitable du bâtiment et la zone climatique. Dans le calcul du besoin d’ECS une semaine d’absence est comptée au mois de décembre ;
  • Les besoins de refroidissements sont calculés mensuellement sur les périodes où la température extérieure est supérieure à 28°C.

Ces caractéristiques du calcul conventionnel peuvent être responsables de différences importantes entre les consommations réelles facturées et celles calculées avec la méthode conventionnelle. En effet, tout écart entre les hypothèses du calcul conventionnel et le scénario réel d’utilisation du bâtiment entraîne des différences au niveau des consommations.

De plus, certaines caractéristiques impactant les consommations du bâtiment ne sont connues que de façon limitée (par exemple : les rendements des chaudières qui dépendent de leur dimensionnement et de leur entretien, la qualité de mise en oeuvre du bâtiment, le renouvellement d’air dû à la ventilation, etc.).

Nous allons vous expliquer ci-après les détails du calcul du DPE (de manière simplifiée par rapport à la notice mais de manière complète afin que vous puissiez comprendre le DPE qui vous est fourni et au besoin « corriger » les estimations du diagnostiqueur car vous allez vous apercevoir qu’en changeant quelques critères que le diagnostiqueur prend pour hypothèse sans rien vous demander, vous pouvez facilement améliorer votre DPE !).

Besoin de chauffage BV

Calcul de GV

Pour les DP.

Calcul ponts thermiques.

Calcul des déperditions par renouvellement d’air.

Détermination des apports gratuits.

Consommations d’auxiliaires de ventilation – Caux.

Intermittence.

Consommation annuelle de chauffage CCH..

Consommation annuelle de froid du bâtiment Cref

Besoins en énergie primaire totale.

Calcul de la consommation d’ECS (Eau Chaude Sanitaire) (Cecs)

Caux Ch (consommation des auxiliaires)

Consommation d’éclairage conventionnelle CECL.

Les pertes énergétiques (PE)

Consommation de référence pour le refroidissement Nref

Zones climatiques.

Comment au final se calcule le DPE ?.

Besoin de chauffage BV

L’expression des besoins de chauffage BVj est calculée en divisant les besoins mensuels de chauffage d’un logement par l’écart moyen de température entre l’intérieur et l’extérieur durant la période de chauffage.

BVj = GV x (1 – Fj)

Cette formule prend en compte les apports de chaleur dus à l’occupation et au rayonnement solaire, et est exprimée en watts par kelvin (W/K).

 Le coefficient GV est utilisé pour calculer les déperditions de l’enveloppe du logement, tandis que la fraction Fj représente la part des besoins de chauffage couverts par les apports gratuits sur le mois j.

Calcul de GV

GV est le coefficient qui représente les déperditions de l’enveloppe du logement en watts par kelvin (W/K). Il prend en compte les apports de chaleur dus à l’occupation et au rayonnement solaire. Les déperditions de l’enveloppe sont calculées en fonction des caractéristiques thermiques des parois opaques et vitrées, ainsi que des ponts thermiques.

La somme GV des déperditions par les parois et par renouvellement d’air (W/K) s’exprime de la manière suivante :

GV = DPmur + DPplancher_bas + DPplancher_haut+ DPmenuiserie + PT + DR 

Avec :

– PT : déperditions par les ponts thermiques (W/K)   

– DR : déperditions par le renouvellement d’air (W/K)   

– DPparoi : déperdition par la paroi (W/K) :

Pour les DP

  DP paroi i = Somme bi x Sparoii x Uparoii

 

Avec :

– bi : coefficient de réduction des déperditions pour la paroi i (voir partie 3.1)

– Sparoii : surface de la paroi déperditive i (m²)

– Uparoii : coefficient de transmission thermique de la paroi i (W/(m².K))

Détermination de b

Le coefficient b est utilisé pour calculer les déperditions de chaleur par renouvellement d’air dans les circulations communes d’un bâtiment collectif d’habitation.

Pour les circulations communes situées au même niveau que le lot traité, le calcul de b se fait en considérant les parois situées à ce niveau.

Si le calcul est fait à l’immeuble, un seul coefficient b est pris pour toutes les circulations communes qui ne sont pas en volume intérieur chauffé.

La formule pour calculer le coefficient b dépend des caractéristiques du bâtiment et de la situation considérée.

Pour les parois donnant sur un bâtiment ou un espace autre que d’habitation (occupation discontinue), le coefficient b est égal à 0,2.

Dans les autres cas, le coefficient b est déterminé à l’aide de tableaux, en fonction du rapport entre la surface des parois donnant sur l’extérieur et celle des parois donnant sur des locaux chauffés, ainsi que du coefficient surfacique équivalent Uv,ue. Il est important de noter que la surface des parois d’un local non chauffé donnant sur un vide sanitaire ou un autre local non chauffé n’entre ni dans Aiu ni dans Aue.

– Aue est la surface des parois du local non chauffé donnant sur l’extérieur ou en contact avec le sol (paroi enterrée, terre-plein)

– Aiu est la surface des parois du local non chauffé qui donnent sur des locaux chauffés

Le coefficient surfacique équivalent UV,ue est déterminé via un tableau de la notice officielle et on en déduit la valeur de b en fonction de différents cas.

Les parois déperditives dont l’état d’isolation n’est pas connu sont considérées, et ce même si cette paroi est antérieure à la construction :

– non isolées pour les constructions avant 1975 ;

– isolées pour les constructions à partir de 1975.

Les orientations Nord intègrent les limites Nord-Est et Nord-Ouest.

Les orientations Sud intègrent les limites Sud-Est et Sud-Ouest.

L’orientation de la véranda prise en compte est celle de sa façade principale (avec la plus grande surface de vitrages verticaux). S’il existe plusieurs façades principales, c’est-à-dire qu’au moins deux façades d’orientation présentent de façon égale les surfaces vitrées les plus importantes, bver est la moyenne des bver sur ces orientations.

Détermination de U pour les parois opaques

Le coefficient de transmission thermique U des parois opaques est estimé en fonction de plusieurs paramètres, tels que le type de paroi, l’épaisseur, la mitoyenneté et les matériaux traditionnels utilisés. La résistance thermique R de chaque couche constituant la paroi est calculée en fonction de l’épaisseur et de la conductivité thermique du matériau. Le coefficient U est ensuite déterminé à partir des résistances thermiques R et des coefficients de transfert thermique h intérieurs et extérieurs, qui dépendent des conditions aux limites du bâtiment.

On calcule ainsi les Umur, les Uplancher_bas, les Uplancher_haut

Points particuliers dans le calcul des U :

Tout d’abord, il est important de prendre en compte la résistance thermique de chaque couche constituant la paroi, ainsi que les coefficients de transfert thermique h intérieurs et extérieurs. Ensuite, il est nécessaire de considérer l’effet des ponts thermiques sur le coefficient U, qui peuvent avoir un impact significatif sur les déperditions thermiques du bâtiment. Enfin, il est important de prendre en compte les conditions aux limites du bâtiment, telles que la température intérieure et extérieure, l’humidité relative et la vitesse du vent.

NB : les ponts thermiques interviennent à la fois directement dans le calcul de GV mais aussi via les DP qui dépendent des U. Les ponts thermiques ont un impact direct sur les déperditions globales de chaleur du bâtiment (GV), car ils représentent des zones où la chaleur est plus facilement perdue. Ils ont également un impact indirect sur les déperditions globales de chaleur via les coefficients de transmission thermique U des parois opaques, qui sont utilisés pour calculer les déperditions surfaciques (DP). Les ponts thermiques peuvent augmenter le coefficient U d’une paroi opaque et donc augmenter les déperditions surfaciques associées. Il est donc important de prendre en compte les ponts thermiques dans le calcul des déperditions globales de chaleur et des déperditions surfaciques pour obtenir une estimation précise des besoins en chauffage du bâtiment.

Calcul ponts thermiques

Les ponts thermiques sont des zones de la paroi où la résistance thermique est plus faible que le reste de la paroi, ce qui entraîne une augmentation des déperditions thermiques. Les ponts thermiques peuvent être causés par des éléments tels que les liaisons entre les murs et les planchers, les jonctions entre les murs extérieurs et intérieurs, les coins de bâtiments, les ouvertures pour portes et fenêtres, etc. Pour calculer les ponts thermiques, il est nécessaire de connaître la valeur du coefficient de transmission thermique (U) pour chaque liaison entre deux éléments de construction. Cette valeur peut être obtenue à partir de données expérimentales ou à partir de modèles mathématiques. Une fois que la valeur du coefficient U est connue pour chaque liaison, il est possible d’utiliser une formule pour calculer la contribution des ponts thermiques aux déperditions thermiques totales du bâtiment. La formule utilisée pour calculer les déperditions dues aux ponts thermiques dépend du type de liaison considérée (par exemple, liaison plancher-mur ou liaison mur-toiture).

En général, la formule prend en compte la valeur du coefficient de transmission thermique (U) pour chaque liaison entre deux éléments de construction, ainsi que la longueur de la liaison et la différence de température entre l’intérieur et l’extérieur du bâtiment.

Par exemple, pour calculer les déperditions dues aux ponts thermiques des liaisons plancher-mur, on peut utiliser la formule suivante :

PT = Somme k_pb_i/m_j  x  l_pb_i/m_j   x  (T_int – T_ext) où:

  – PT est le flux de chaleur dû aux ponts thermiques des liaisons plancher-mur (en W/m²)

– k_pb_i/m_j est le coefficient de transmission thermique pour la liaison plancher bas i / mur j (en W/(m.K))

– l_pb_i/m_j est la longueur de la liaison plancher bas i / mur j (en m)

– T_int est la température intérieure du bâtiment (en °C)

– T_ext est la température extérieure (en °C)

Cette formule permet donc de calculer les déperditions dues aux ponts thermiques des liaisons plancher-mur en prenant en compte les caractéristiques spécifiques de chaque liaison. Des formules similaires peuvent être utilisées pour calculer les déperditions dues aux autres types de ponts thermiques.

Pour bien calculer les ponts thermiques, il est important de prendre en compte tous les types de ponts thermiques présents dans le bâtiment, car chaque type peut avoir un impact significatif sur les déperditions thermiques totales.

Ensuite, il est important d’utiliser des valeurs précises pour le coefficient de transmission thermique (U) pour chaque liaison entre deux éléments de construction. Ces valeurs peuvent être obtenues à partir de données expérimentales ou à partir de modèles mathématiques.

Calcul des déperditions par renouvellement d’air

Le calcul des déperditions par renouvellement d’air (DR) est effectué en utilisant une méthode normalisée qui prend en compte plusieurs paramètres, tels que le débit d’air extrait et insufflé dans le bâtiment, la différence de température entre l’intérieur et l’extérieur, ainsi que les caractéristiques du système de ventilation. Plus précisément, les DR sont calculées à partir de la formule suivante :

DR = Hvent + Hperm

où :

– DR est la déperdition thermique due au renouvellement d’air (en W/K)

– Hvent est la déperdition thermique due au système de ventilation (en W/K)

– Hperm est la déperdition thermique due aux infiltrations d’air parasites à travers les parois du bâtiment (en W/K)

La valeur de Hvent peut être calculée à partir du débit d’air extrait et insufflé dans le bâtiment, ainsi que de la différence de température entre l’intérieur et l’extérieur. Hven test la déperdition due à la ventilation.

La valeur de Hperm peut être estimée en fonction des caractéristiques géométriques et thermiques des parois du bâtiment.  Hperm est la déperdition d’air due aux pertes parasites.

Il convient également de noter que le calcul des DR est obligatoire dans le cadre de la réglementation thermique française (RT 2012). Les résultats du calcul sont exprimés en kilowatts-heure par mètre carré et par an (kWh/m².an) et permettent d’évaluer l’efficacité énergétique d’un bâtiment.

Calcul de Hvent

Hvent = 0,34 * Qvarep_conv * S_h / (conv * S_h)

où :

– Hvent est la déperdition thermique due au système de ventilation par degré d’écart entre l’intérieur et l’extérieur (en W/K)

– Qvarep_conv est le débit d’air extrait conventionnel par unité de surface habitable (en m3/h.m2)

– S_h est la surface habitable du bâtiment (en m2)

– conv est le coefficient de conversion des unités pour passer des m3/h.m2 aux W/K

La valeur de conv dépend du type de ventilation utilisé dans le bâtiment. Elle peut être trouvée dans les tableaux fournis dans le document.

La formule pour calculer Hperm dépend des caractéristiques géométriques et thermiques des parois du bâtiment. Elle peut être estimée en fonction des coefficients de transmission thermique U des différentes parois, ainsi que des surfaces correspondantes.

Calcul de Hperm

La déperdition thermique due aux infiltrations d’air parasites à travers les parois du bâtiment (Hperm) peut être calculée en utilisant la formule suivante :

Hperm = 0,34 * Qv_inf * S_h / (50 * e)

où :

– Hperm est la déperdition thermique due aux infiltrations d’air parasites par degré d’écart entre l’intérieur et l’extérieur (en W/K)

– Qv_inf est le débit d’air dû aux infiltrations liées au vent (en m3/h)

– S_h est la surface habitable du bâtiment (en m2)

– e est le coefficient de forme qui dépend des caractéristiques géométriques du bâtiment et qui peut être trouvé dans les tableaux fournis dans le document.

Il convient de noter que cette formule ne prend pas en compte les infiltrations dues à des défauts d’étanchéité ou à des fissures dans les parois du bâtiment. Ces infiltrations peuvent être estimées séparément ou mesurées directement à l’aide de tests spécifiques.

En utilisant cette formule, il est possible de calculer la déperdition thermique due aux infiltrations d’air parasites pour chaque degré d’écart entre l’intérieur et l’extérieur.

 

Détermination des apports gratuits

Dans la formule des besoins mensuels de chauffage d’un logement, les apports gratuits sont pris en compte à travers le facteur de conversion des apports solaires (F).

Le facteur F représente la proportion d’énergie solaire qui est utilisée pour chauffer le bâtiment. Il dépend de plusieurs paramètres tels que l’orientation et l’inclinaison des surfaces vitrées, la présence d’ombrages, la latitude du lieu, etc.

Le calcul du facteur F est basé sur une méthode de calcul simplifiée qui prend en compte les caractéristiques géométriques du bâtiment et les conditions climatiques locales.

En pratique, le facteur F est souvent estimé à partir de données tabulées ou à l’aide de logiciels spécialisés qui prennent en compte un plus grand nombre de paramètres.

La formule pour F dépend de l’inertie thermique du bâtiment et est différente selon que l’inertie est considérée comme lourde, très lourde, moyenne ou légère.

La formule générale pour F est la suivante : Fj = Xj – Xj^3/3

où :

– Fj est le facteur de conversion des apports solaires pour le mois j

– Xj représente le rapport entre les apports solaires et les besoins en chauffage pour le mois j, exprimé en heures

– Xj^3 représente Xj élevé au cube

Les valeurs de Xj dépendent de l’inertie thermique du bâtiment et sont données dans un tableau. Les valeurs de Xj sont calculées à partir des déperditions de l’enveloppe (GV) et des degrés-heures de chauffage (DH) sur le mois j. La méthode pour calculer F décrite ici est une méthode simplifiée qui ne prend pas en compte tous les paramètres qui peuvent influencer les apports solaires.

Des méthodes plus précises peuvent être utilisées pour prendre en compte ces paramètres, notamment à l’aide de logiciels spécialisés.

Ces méthodes plus précises prennent en compte :

– La géométrie du bâtiment : forme, dimensions, orientation, inclinaison des surfaces vitrées, etc.

– Les caractéristiques des surfaces vitrées : coefficient de transmission thermique (U), facteur solaire (g), coefficient de réflexion, etc.

– Les caractéristiques des ombrages : position, dimensions, facteur d’occultation, etc.

– Les caractéristiques du site : latitude, longitude, altitude, exposition au vent et à l’ensoleillement direct et diffus, etc.

– Les caractéristiques climatiques : température extérieure, rayonnement solaire direct et diffus, humidité relative de l’air extérieur, etc.

– Les caractéristiques du système de protection solaire : type de stores ou volets roulants utilisés pour réguler les apports solaires.

– Les caractéristiques du système de ventilation naturelle ou mécanique : débits d’air entrant et sortant par les fenêtres ou la VMC.

Le facteur F est ensuite calculé en faisant la somme pondérée des fractions Fj sur l’ensemble des mois de chauffage : F = Σ(Fj x Aj) / BV où :

– F représente le facteur d’ajustement des besoins en chauffage en fonction des apports gratuits et des déperditions thermiques ;

– Fj représente la fraction des besoins de chauffage couverts par les apports gratuits sur le mois j ; – Aj représente l’apport gratuit correspondant au mois j ;

– BV représente les besoins en chauffage du bâtiment exprimés en kWh/m².an.

Le facteur d’intermittence intervient dans le calcul des besoins réels de chauffage, qui sont utilisés pour déterminer le facteur F. Plus précisément, le facteur d’intermittence est utilisé pour ajuster les besoins théoriques de chauffage en fonction des baisses temporaires de température dans le bâtiment.

BV apparaît dans la formule de calcul de F, ce qui rend difficile le calcul direct de BV à partir de cette formule (puisque BV dépend de F). En pratique, le calcul de BV se fait par itération : on commence par une estimation initiale de BV, puis on calcule F à partir de cette estimation et on utilise la formule BV = GV x (1 – F) pour obtenir une nouvelle estimation de BV. On répète ce processus jusqu’à ce que l’estimation converge vers une valeur stable.

Consommations d’auxiliaires de ventilation – Caux

Caux est un acronyme qui désigne les consommations d’auxiliaires des installations de chauffage, de refroidissement et d’ECS (eau chaude sanitaire).

Les consommations des auxiliaires sont la somme des consommations des auxiliaires de génération et de distribution.

Les auxiliaires sont les équipements qui permettent le fonctionnement des installations de chauffage, de refroidissement et d’ECS.

Ils comprennent notamment les pompes, les ventilateurs, les circulateurs, les vannes, etc.

La connaissance des consommations d’auxiliaires est importante pour évaluer la performance énergétique d’un bâtiment et pour identifier les sources potentielles d’économies d’énergie.

En effet, une part significative de la consommation énergétique totale d’un bâtiment peut être imputée aux auxiliaires.

NB : Les besoins mensuels de chauffage et les consommations d’auxiliaires (Caux) sont deux éléments distincts qui contribuent à la consommation énergétique totale d’un bâtiment. Les besoins mensuels de chauffage représentent la quantité d’énergie nécessaire pour maintenir une température confortable à l’intérieur du bâtiment pendant la période de chauffe, tandis que les Caux représentent la quantité d’énergie consommée par les équipements auxiliaires des installations de chauffage, de refroidissement et d’ECS.

Le rapport entre les besoins mensuels de chauffage et les Caux peut varier considérablement selon les caractéristiques du bâtiment et le type d’installation. En général, plus le bâtiment est bien isolé et plus l’installation est performante, plus le rapport entre les besoins mensuels de chauffage et les Caux sera faible.

La formule pour calculer les Caux des installations de chauffage est la suivante :

Caux_ch = Caux_gen_ch + Caux_dist_ch

où :

– Caux_gen_ch est la consommation annuelle des auxiliaires de génération de l’installation de chauffage (en Wh)

– Caux_dist_ch est la consommation annuelle des auxiliaires de distribution de l’installation de chauffage (en Wh)

La formule pour calculer les Caux des installations d’ECS est la suivante :

Caux_ecs = Caux_gen_ecs + Caux_dist_ecs

où :

– Caux_gen_ecs est la consommation annuelle des auxiliaires de génération de l’installation d’ECS (en Wh)

– Caux_dist_ecs est la consommation annuelle des auxiliaires de distribution de l’installation d’ECS (en Wh)

Les termes « Caux_gen » et « Caux_dist » désignent respectivement les consommations annuelles des auxiliaires de génération et de distribution.

Intermittence

L’intermittence est un facteur important dans les calculs de la méthode de calcul 3CL – DPE 2021 car elle permet de prendre en compte les baisses temporaires de température dans le bâtiment, qui peuvent être causées par des facteurs tels que l’absence des occupants, le ralentissement nocturne du chauffage ou une répartition inégale de la chaleur dans les différentes pièces.

Le facteur d’intermittence est utilisé pour ajuster les besoins en chauffage du bâtiment en fonction de ces baisses temporaires de température.

Plus le facteur d’intermittence est élevé, plus les besoins en chauffage du bâtiment seront importants pour compenser ces baisses temporaires de température.

Le facteur d’intermittence dépend de plusieurs paramètres tels que le type de bâtiment, le type de chauffage (divisé ou central), le type de régulation (par pièce ou non), l’équipement d’intermittence (absent, central sans minimum de température, etc.), le type d’émetteur (air soufflé, convecteurs, etc.), la présence d’un comptage et la hauteur moyenne sous plafond.

En résumé, l’intermittence est un facteur important dans les calculs car elle permet de prendre en compte les baisses temporaires de température dans le bâtiment et d’ajuster les besoins en chauffage en conséquence. Le facteur d’intermittence dépend de plusieurs paramètres liés au système de chauffage et à la configuration du bâtiment.

INT = IO / (1 + 0,1 x (G – 1))

où :

– INT représente le facteur d’intermittence ;

– IO représente les besoins réels de chauffage du bâtiment, exprimés en kWh/m².an ;

– G représente le rapport entre les besoins réels et les besoins théoriques de chauffage du bâtiment ;

G est calculé comme suit : G = GV / (Hsp x Sh), où GV représente les déperditions thermiques de l’enveloppe du bâtiment exprimées en W/K.m², Hsp représente la hauteur moyenne sous plafond du bâtiment exprimée en mètres et Sh représente la surface habitable du bâtiment exprimée en m².

Consommation annuelle de chauffage CCH

Cch représente la consommation annuelle de chauffage du bâtiment, exprimée en kWh PCI (Pouvoir Calorifique Inférieur).

Le PCI est une mesure de la quantité d’énergie thermique produite par une unité de combustible lorsqu’il est brûlé.

Cch est l’un des paramètres utilisés pour calculer la performance énergétique du bâtiment dans le cadre du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE).

Il est calculé à partir des déperditions thermiques de l’enveloppe du bâtiment (GV), du facteur d’intermittence (INT) et de l’inverse du rendement de l’installation (Ich), selon la formule suivante :

Cch = GV / (INT x Ich)

où :

– GV représente les déperditions thermiques de l’enveloppe du bâtiment exprimées en W/K.m² ;

– INT représente le facteur d’intermittence ;

– Ich représente l’inverse du rendement de l’installation, qui prend en compte les pertes énergétiques liées à la production, à la distribution et à la régulation de la chaleur.

Consommation annuelle de froid du bâtiment Cref

La consommation de froid est calculée pour un comportement conventionnel (consigne de refroidissement à 28°C) et pour un comportement dépensier (consigne de refroidissement à 26°C).

La méthode de calcul pour déterminer la consommation annuelle de froid est la même pour les deux comportements.

Elle prend en compte les besoins en froid du bâtiment, le facteur d’intermittence et l’inverse du rendement de l’installation.

Le calcul de Cref est effectué à partir des besoins en froid du bâtiment (Bf), du facteur d’intermittence (INT) et de l’inverse du rendement de l’installation (Ich), selon la formule suivante :

Cref = Bf / (INT x Ich)

où :

– Bf représente les besoins annuels en froid du bâtiment, exprimés en kWh ;

– INT représente le facteur d’intermittence ;

– Ich représente l’inverse du rendement de l’installation, qui prend en compte les pertes énergétiques liées à la production, à la distribution et à la régulation du froid.

Besoins en énergie primaire totale

Les consommations annuelles de chauffage (Cch) et de froid (Cref) sont utilisées pour déterminer la performance énergétique du bâtiment dans le cadre du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE).

Plus précisément, Cch intervient dans le calcul du besoin en énergie primaire non renouvelable (Bep), qui est donné par la formule suivante : Bep = Cch x Ep

où :

– Ep représente le coefficient d’énergie primaire non renouvelable associé à l’énergie utilisée pour le chauffage.

De même, Cref intervient dans le calcul du besoin en énergie primaire non renouvelable pour la production de froid (Bef), qui est donné par la formule suivante :

Bef = Cref x Ef

où :

– Ef représente le coefficient d’énergie primaire non renouvelable associé à l’énergie utilisée pour la production de froid.

Les besoins en énergie primaire non renouvelable sont ensuite utilisés pour déterminer les classes de performance énergétique du bâtiment, qui vont de A à G. La classe A correspond à une consommation d’énergie très faible, tandis que la classe G correspond à une consommation d’énergie très élevée.

On calcule d’abord le besoin en énergie primaire totale (Bep + Bef), qui est exprimé en kWhEP/m².an.

Ensuite, on compare ce besoin en énergie primaire totale à une valeur de référence, qui dépend de la zone climatique dans laquelle se trouve le bâtiment.

Si le besoin en énergie primaire totale est inférieur ou égal à la valeur de référence, le bâtiment est classé dans une classe de performance énergétique allant de A à D.

Si le besoin en énergie primaire totale est supérieur à la valeur de référence, le bâtiment est classé dans une classe de performance énergétique allant de E à G.

Par exemple, pour un bâtiment situé en zone H1a (zone climatique chaude), la valeur de référence pour le besoin en énergie primaire totale est fixée à 80 kWhEP/m².an. Si le besoin en énergie primaire totale calculé pour ce bâtiment est inférieur ou égal à 80 kWhEP/m².an, il sera classé dans une classe allant de A à D. S’il est supérieur à 80 kWhEP/m².an, il sera classé dans une classe allant de E à G. En résumé, les besoins en énergie primaire non renouvelable sont utilisés pour déterminer la consommation d’énergie du bâtiment et pour le classer dans une classe de performance énergétique allant de A à G, en fonction de son besoin en énergie primaire totale par rapport à une valeur de référence.

Calcul de la consommation d’ECS (Eau Chaude Sanitaire) (Cecs)

Le calcul des consommations d’ECS (Eau Chaude Sanitaire) dépend du système de production d’ECS utilisé dans le bâtiment.

Si le système de production d’ECS est collectif, les consommations d’ECS sont calculées à partir du besoin d’ECS de l’immeuble et des caractéristiques de l’installation collective considérée.

Le besoin d’ECS de l’immeuble est obtenu en multipliant le besoin d’ECS par logement par le nombre de logements dans l’immeuble.

Si le système de production d’ECS est individuel, les consommations d’ECS sont calculées à partir du besoin d’ECS de l’appartement « moyen. Le besoin d’ECS de l’appartement « moyen » est obtenu en multipliant le besoin d’ECS de l’immeuble par le rapport entre la surface habitable de l’appartement « moyen » et celle de l’immeuble, ce qui revient à diviser le besoin d’ECS de l’immeuble par le nombre de logements dans l’immeuble.

Le besoin en ECS est lui-même calculé à partir des caractéristiques du bâtiment (surface habitable, nombre et type d’occupants, etc.) et des usages (douches, lavabos, baignoires, etc.).

Il n’y a pas de formule unique pour calculer les besoins en Eau Chaude Sanitaire (ECS) d’un bâtiment, car cela dépend des caractéristiques du bâtiment et des usages.

Cependant, la norme NF EN 12831-3 fournit une méthode de calcul pour déterminer les besoins en ECS. Cette méthode de calcul prend en compte plusieurs paramètres, tels que la surface habitable du bâtiment, le nombre et le type d’occupants, les équipements sanitaires (douches, lavabos, baignoires, etc.), la température de l’eau chaude souhaitée et le temps de stockage de l’eau chaude. En général, le besoin en ECS est exprimé en litres par jour ou par personne.

Pour un bâtiment collectif, le besoin en ECS est multiplié par le nombre de logements dans l’immeuble pour obtenir le besoin total en ECS. Il convient également de noter que la méthode de calcul des consommations d’ECS dépend du système de production d’ECS utilisé dans le bâtiment (collectif ou individuel).

Caux Ch (consommation des auxiliaires)

Caux_ch est la consommation des auxiliaires des installations de.

Les auxiliaires de chauffage comprennent les équipements tels que les pompes, les vannes, les régulateurs, etc., qui sont nécessaires pour faire fonctionner l’installation de chauffage.

La consommation des auxiliaires de chauffage est calculée en additionnant la consommation des auxiliaires de génération et la consommation des auxiliaires de distribution.

La consommation des auxiliaires est prise en compte dans le calcul du besoin en énergie primaire non renouvelable (Bep) pour le chauffage, qui est utilisé pour déterminer la performance énergétique du bâtiment dans le cadre du DPE.

Consommation d’éclairage conventionnelle CECL

La consommation d’éclairage conventionnelle est une valeur forfaitaire utilisée pour calculer la consommation d’énergie liée à l’éclairage dans les bâtiments d’habitation.

La valeur conventionnelle de la puissance d’éclairage est prise égale à 1,4 W/m².

La consommation d’éclairage conventionnelle (Cecl) est calculée en multipliant cette valeur par la surface habitable du logement et par un coefficient correspondant au taux d’utilisation de l’éclairage en l’absence d’éclairage naturel.

Le coefficient C correspond au taux d’utilisation de l’éclairage en l’absence d’éclairage naturel et prend une valeur de 0,9 pour une commande de l’éclairage par interrupteur (considéré dans les logements).

Il convient également de noter que la consommation liée à l’éclairage est prise en compte dans le calcul du besoin en énergie primaire non renouvelable (Bep) pour les usages autres que le chauffage, qui est utilisé pour déterminer le DPE.

Les pertes énergétiques (PE)

Les pertes énergétiques (PE) sont calculées en prenant en compte les déperditions thermiques de l’enveloppe du bâtiment (murs, toiture, fenêtres) ainsi que les pertes liées aux systèmes de ventilation.

Pour calculer les pertes énergétiques liées à l’enveloppe du bâtiment, on utilise la formule suivante : PE = BV x (1 – Ubat x SHONRT)

Avec :

– BV : besoins de chauffage et de refroidissement

– Ubat : coefficient de transmission thermique global de l’enveloppe du bâtiment

– SHONRT : surface hors œuvre nette des parois opaques et des planchers bas

Pour calculer les pertes énergétiques liées aux systèmes de ventilation, on utilise la formule suivante : PE = VMC x Cep

Avec :

– VMC : débit d’air extrait par la ventilation mécanique contrôlée (VMC)

– Cep : coefficient d’échange thermique entre l’air extrait et l’air neuf Le coefficient d’échange thermique dépend du type de VMC utilisé (simple flux, double flux, etc.) et est défini par la réglementation.

Consommation de référence pour le refroidissement Nref

Nref est le niveau de consommation de référence pour le refroidissement.

Il s’agit d’une valeur qui permet de comparer la consommation d’énergie liée au refroidissement d’un bâtiment à une consommation de référence.

Le niveau de consommation de référence pour le refroidissement dépend de la température de consigne du refroidissement et du comportement des occupants du bâtiment.

Deux niveaux sont définis : Nref (28°C) pour une consigne de refroidissement à 28°C (comportement conventionnel) et Nref (26°C) pour une consigne de refroidissement à 26°C (comportement dépensier).

Le niveau Nref est évalué sur une année complète, en prenant en compte les apports solaires sur chaque mois pendant la période de refroidissement.

Il convient également de noter que la consommation liée au refroidissement est prise en compte dans le calcul du besoin en énergie primaire non renouvelable (Bep) pour les usages autres que le chauffage, qui est utilisé pour déterminer le DPE.

Zones climatiques

Il y a 8 zones climatiques.

H1a, H1b, H1c, H2a, H2b, H2c, H2d et H3. Ces zones climatiques sont définies en fonction de plusieurs paramètres tels que la température extérieure moyenne annuelle, l’amplitude thermique diurne et saisonnière, l’ensoleillement et la pluviométrie.

Comment au final se calcule le DPE ?

L’attribution de l’étiquette énergie se fait en fonction de la consommation d’énergie primaire du bâtiment, exprimée en kWhEP/m².an (kilowattheures d’énergie primaire par mètre carré et par an).

Une fois que la consommation d’énergie primaire a été calculée, elle est comparée à une valeur de référence qui dépend de la zone climatique dans laquelle se trouve le bâtiment.

Cette valeur de référence est appelée « consommation conventionnelle » et elle représente la consommation d’un bâtiment « standard » de même type et de même surface habitable que le bâtiment étudié. En fonction du rapport entre la consommation d’énergie primaire du bâtiment et sa consommation conventionnelle, une étiquette énergie est attribuée selon l’échelle suivante :

– A : moins de 50 kWhEP/m².an

– B : entre 51 et 90 kWhEP/m².an

– C : entre 91 et 150 kWhEP/m².an

– D : entre 151 et 230 kWhEP/m².an

– E : entre 231 et 330 kWhEP/m².an

– F : entre 331 et 450 kWhEP/m².an

– G : plus de 450 kWhEP/m².an

Cette échelle peut varier en fonction des réglementations locales ou nationales.  

Le calcul :

1. Calcul des besoins de chauffage et de refroidissement : BV

2. Calcul des consommations liées aux équipements : CECs (consommations d’énergie conventionnelle) sont calculées en fonction des équipements de chauffage, de refroidissement, d’éclairage et autres usages (appareils électriques, etc.).

3. Calcul des pertes énergétiques : PE (pertes énergétiques) sont prises en compte pour l’enveloppe du bâtiment (murs, toiture, fenêtres) ainsi que pour les systèmes de ventilation.

4. Conversion en énergie primaire : toutes les consommations sont converties en énergie primaire en utilisant des coefficients de conversion qui prennent en compte l’ensemble du cycle énergétique (production, transport et distribution). Ces coefficients sont spécifiques à chaque source d’énergie (électricité, gaz naturel, fioul domestique) et sont définis par la réglementation.

5. Somme des consommations : toutes les consommations d’énergie primaire sont sommées pour obtenir la consommation d’énergie primaire totale du bâtiment exprimée en kWhEP/m².an.

A propos de Méthode de calcul du DPE (nouvelle méthode)

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