Un capteur solaire thermique est un échangeur qui transforme l’irradiation solaire incidente en chaleur . La chaleur est évacuée par la circulation d’un fluide qui réchauffe à son tour soit directement un volume d’eau (serpentin dans un ballon), soit un circuit d’eau secondaire (au travers d’un échangeur à plaques).
Généralement, on utilise la chaleur solaire captée pour chauffer ou pré-chauffer de l’eau chaude sanitaire, voire pour alimenter un plancher chauffant par exemple. C’est d’ailleurs parce que le gaz naturel utilise le vecteur eau qu’il est un complément très pertinent du solaire thermique.
Mais il est également possible d’utiliser cette chaleur solaire pour produire de l’eau glacée utilisable dans un réseau de climatisation (ventilo-convecteur, batterie froide).
Comment fonctionne la climatisation solaire ?
Le réseau primaire alimente une machine frigorifique à absorption. Le type de machine le plus courant utilise un cycle eau-bromure de lithium de type simple effet. Les performances nominales sont atteintes avec une température d’entrée la plus élevée possible, telle que celle produite par des capteurs solaires sous vide.
Pour produire 10 kW de froid (eau glacée à 7/12 °C), la machine nécessite un apport calorifique de 15 kW thermique (eau à 90 °C) et rejette 25 kW à basse température (35 °C). Elle doit donc être refroidie par un système extérieur (tour de refroidissement ou échange avec un réseau d’ECS, une batterie chaude, etc.). Les performances sont fonction de la température en entrée « bouilleur » (réchauffage) et en entrée « condenseur » (refroidissement).
Un des avantages de la climatisation solaire est d’utiliser la chaleur solaire qui est disponible concomitamment aux besoins de rafraîchissement. On évite ainsi la surchauffe estivale des panneaux solaires qui peut se produire lorsque les besoins d’eau chaude ou de chaleur sont les moins importants.