Choisir un chauffe-eau ne se résume pas à prendre le premier prix sur internet. Selon la configuration de votre logement, la taille de votre foyer et vos habitudes de consommation, le type d’énergie utilisé peut faire exploser votre facture… ou la réduire de moitié.
Voici un panorama complet des différents types de chauffe-eau disponibles en France, avec leurs avantages, leurs limites, leurs coûts et les critères à ne pas négliger.
Et en fin d’article, les différents types de chauffe-eau selon la forme car c’est souvent le plus important.
Chauffe-eau, ballon, chaudière : ne confondez pas tout
Un chauffe-eau est un appareil qui produit de l’eau chaude sanitaire (ECS), sans s’occuper du chauffage de la maison – contrairement à une chaudière, qui assure les deux fonctions. Le terme « ballon d’eau chaude » désigne en réalité la cuve de stockage, qui fait partie intégrante du chauffe-eau dans les modèles à accumulation.
Il existe 2 grandes familles de chauffe-eaux : ceux à accumulation (avec ballon) et les instantanés (sans stockage). À cela s’ajoutent différentes sources d’énergie : électricité, gaz, énergie solaire ou thermodynamique.
Le chauffe-eau électrique instantané : petit, économique et rapide
Parfait pour les petits logements ou les usages ponctuels, le chauffe-eau électrique instantané chauffe l’eau à la demande, sans la stocker. Il fonctionne grâce à une résistance protégée (souvent en stéatite) logée dans un fourreau émaillé. L’eau est chauffée immédiatement dès qu’un robinet est ouvert.
Avantages :
- Installation facile, sans encombrant réservoir
- Entretien réduit (pas de tartre dans une cuve)
- Consommation électrique uniquement à l’usage
- Format compact adapté aux petits espaces
- Prix d’achat attractif : entre 130 et 500 €
Limites :
- Pas adapté aux familles de plus de 3 personnes
- Nécessite parfois un renforcement de l’installation électrique
- Débit d’eau chaude limité
Le chauffe-eau électrique à accumulation (ou cumulus) : le plus répandu
Ce modèle stocke l’eau chaude dans une cuve, de 50 à plus de 500 litres selon les besoins du foyer. L’eau est chauffée via une résistance blindée ou stéatite, puis maintenue à température. La stratification thermique permet à l’eau chaude de rester en haut de la cuve, prête à l’emploi.
Points forts :
- Disponible en grande capacité pour les familles
- Compatible avec les heures creuses EDF : chauffe entre 6 h et 8 h
- Longévité correcte (jusqu’à 15 ans)
- Tarif de 100 à 1 500 € selon la taille et le type de résistance
Inconvénients :
- Perte de chaleur possible (ballon mal isolé)
- Nécessité d’un détartrage et contrôle annuel
- Encombrement important
La température de l’eau est au minimum de 55-60 degrés dans le chauffe-eau. On peut penser que ça ne sert à rien et qu’il vaut mieux baisser pour économiser MAIS une telle température est nécessaire pour éviter la contamination de l’eau !
Le chauffe-eau au gaz : économique à long terme, mais plus exigeant
Ce modèle au gaz, très utilisé dans les anciens logements ou en chauffage collectif, fonctionne comme un chauffe-eau instantané, mais avec un brûleur au gaz. Il chauffe l’eau uniquement lorsqu’on en a besoin.
Ce qu’il faut savoir :
- Prix du gaz inférieur à celui de l’électricité
- Très bonne réactivité et débit élevé
- Nécessite une installation dans une pièce bien ventilée (souvent une cuisine avec fenêtre)
- Prix : entre 300 et 5 000 € selon la capacité
Un modèle à accumulation au gaz est encore plus performant, surtout pour les grandes maisons. Mais attention, il est interdit dans les constructions neuves, sauf s’il est relié à un réseau de gaz naturel.
Entretien :
- Un contrôle annuel est obligatoire pour vérifier l’état de la cuve, la corrosion et l’entartrage
Le chauffe-eau thermodynamique : performant mais cher à l’achat
Très en vogue dans les logements récents, le chauffe-eau thermodynamique associe une pompe à chaleur à un ballon de stockage. Il récupère les calories de l’air ambiant ou extérieur pour chauffer l’eau. Ce système permet de diviser par 3 ou 4 la consommation d’énergie par rapport à un chauffe-eau électrique classique.
Avantages :
- Très bonne performance énergétique
- Aides financières disponibles (MaPrimeRénov’, CEE, aides locales)
- Économie d’énergie importante
Inconvénients :
- Prix élevé : entre 2 000 et 5 000 € pose comprise
- Besoin d’une pièce non chauffée et bien ventilée (garage, buanderie)
- Une résistance électrique prend le relais en dessous de 5 °C, ce qui augmente la facture
- Entretien annuel recommandé (contrôle de pression, nettoyage des filtres, vérification du fluide caloporteur)
Le chauffe-eau solaire : écologique mais exigeant
Le chauffe-eau solaire fonctionne grâce à des panneaux thermiques installés sur le toit. Ces capteurs réchauffent un fluide caloporteur qui transmet la chaleur à l’eau stockée dans un ballon. Il permet de couvrir jusqu’à 70 % des besoins en eau chaude d’un foyer.
Pourquoi (et quand) le choisir :
- Énergie gratuite, propre et inépuisable
- Réduction massive de la facture d’eau chaude
- Excellent bilan carbone
Inconvénients :
- Coûteux : entre 3 000 et 7 000 €, pose incluse
- Nécessite de l’espace en toiture et un ballon volumineux
- Souvent couplé à un autre chauffe-eau pour assurer une production constante
- Entretien annuel conseillé
Comment bien choisir son chauffe-eau ?
Le bon choix dépend :
- Du nombre de personnes dans le foyer
- De l’espace disponible pour l’installation
- Du type d’énergie déjà présente dans le logement
- De votre budget initial et du coût à long terme
- De la fréquence d’utilisation
- De votre éligibilité aux aides publiques (pour le solaire et le thermodynamique)
Pour un studio ou un petit T2, un chauffe-eau instantané électrique peut suffire. Pour une maison de 4 personnes, mieux vaut se tourner vers un ballon à accumulation ou un modèle thermodynamique. En rénovation, le chauffe-eau au gaz reste pertinent si l’installation le permet.
Entretien et conformité : ne négligez pas ces points
Tous les chauffe-eaux nécessitent un entretien régulier pour éviter les surconsommations, l’entartrage et les pannes. Les modèles au gaz, en particulier, imposent une visite annuelle obligatoire. Les fabricants doivent par ailleurs respecter la norme NF EN 12897 pour les préparateurs d’eau chaude à accumulation.
Un chauffe-eau mal entretenu, c’est un ballon qui consomme trop, chauffe mal ou dure moitié moins longtemps. Ne faites pas l’impasse sur l’entretien annuel, même pour les modèles électriques.
Et en fonction du logement, la position et la capacité du chauffe-eau sont très importants
On peut distinguer différents types de chauffe-eau en fonction de leur position et capacité:
– chauffe-eau muraux verticaux de 50 à 250 litres, accrochés à une paroi stable
– chauffe-eau horizontaux de 50 à 200 litres pour gain de place, mais le stockage d’eau chaude est moins favorable et il faut prévoir un surdimensionnement de 20%
– chauffe-eau de 150 à 500 litres sur socle munis de pieds pour prendre appui directement sur le sol
– chauffe-eau d’évier ou de salle de bains de 10 à 30 litres, de type « sur évier » ou « sous évier », dotés d’une résistance électrique permettant une chauffe plus rapide. Ces chauffe-eau sont dits à écoulement libre s’ils n’alimentent qu’un seul point de puisage ( évier ou lavabo)
– chauffe-eau électriques instantanés à forte puissance électrique ( 6 à 9 kW) et à débit de 5 litres/minute, mais peu répandus en raison de leur coût d’utilisation.